samedi 2 août 2008

Tourisme (sélectif)
















Nous sommes dans un bus avec des plaques d'immatriculation israéliennes, donc nous pouvons aller au bord de la Mer Morte : notre guide palestinien ne pourrait pas y aller seul. Voici donc les bains de boue, dans l'eau hyper-salée, nous sommes à -417 mètres et la chaleur atteint 40° : oppressant.









Comme il n'y a pas d'Israélien dans notre groupe (le seul présent a aussi un passeport européen et fait le pari qu'on ne remarquera pas son absence de visa), et donc nous pouvons entrer dans Jéricho, d'où les citoyens israéliens juifs ordinaires sont bannis. Tout semble fait pour qu'il y ait le moins de contacts possibles, ce n'est peut-être pas encore l'apartheid, mais on progresse. Un rabbin a demandé que les plages soient séparées entre juifs et arabes (israéliens, car peu de palestiniens peuvent aller se baigner à Tel-Aviv), car il y a trop de naïves jeunes filles juives qui se laissent séduire par de vilains garçons arabes. Voici à Jéricho, plus vieille cité du monde, qui en 2010 fêtera ses 10 000 ans, le monastère de la Quarantaine, accroché à la falaise, là où Jésus fut tenté par le diable et une vue de l'oasis de Jéricho, un ilôt de verdure dans ce désert aride.

Checkpoints





















Certains checkpoints sont assez terribles et d'autres paraissent plutôt bon enfant quand on y passe en tant que touriste étranger.



Celui ci-dessus est un passage dans le Mur, aux portes de Bethlehem sur la route de Jérusalem qu'empruntent chaque jour des milliers de travailleurs palestiniens, qui restent ici des heures. le samedi, moins de monde, mais tout le monde descend du bus et fait la queue, une heure au total. Les hauts-parleurs nous aboient dessus, les soldats israéliens (ou les employés de la société à qui les contrôles sont en partie privatisés) restent invisibles derrière des vitres blindés. On perçoit concrètement, sous la guise de la défense contre le terrorisme, un système fait pour contrôler, pour dominer, pour humilier et pour séparer une partie de la population.






e Voici le checkpoint à la sortie de Jéricho, moins sophistiqué, il y a moins de trafic, nous ne descendons pas du bus, seuls le guide et le chauffeur palestiniens sont contrôlés. Le vendeur d'eau fait des affaires dans la file d'attente, lui aussi se fait contrôler.