Devant le mur, une immense plaza : tout cette partie de la vieille ville a été rasée après 1967 pour permettre de grands rassemblements devant le mur, mais aussi pour créer un quartier juif, propre et bien éclairé, lui (je vais faire des photos comparatives des deux systèmes de ramassage d'ordures, systèmes gérés par la municipalité : le jour et la nuit. Mais, c'est bien connu, les Arabes sont sales). De plus, peu à peu, des familles juives orthodoxes s'installent ailleurs dans la vieille ville, la colonisant peu à peu, faisant expulser les habitants sous divers prétextes juridiques. On voit donc partout des juifs orthodoxes, vêtus de noir, marchant vite, bousculant tout sur leur passage dans le dédale des souks de la vieille ville.
La plaza devant le mur est partagée en trois zones, une 'libre' et deux de prières, masculine et féminine. Pour accéder à la première, après le contrôle de sécurité, il faut être vêtu décemment et on prête éventuellement un châle aux femmes pour cacher leurs épaules. A côté de moi, une jeune femme européenne avec un très discret crucifix dans l'échancrure de son chemisier. "Cachez-moi ça !" lui dit la matrone. Est-il interdit d'entrer dans une église avec une croix de David au cou ? Signe religieux ostentatoire ? On se croirait en Arabie Saoudite, les extrémismes religieux se rejoignent.
Pour accéder à la zone de prière, il faut, pour moi, une kippa (non, vous n'aurez pas ma photo en kippa). Il y a quelque chose de très beau, de très émouvant à voir ces hommes en noir se balancer d'avant en arrière devant cet endroit où, pour eux, la présence divine est permanente, mais il y a tout le reste autour, tout le pouvoir, le racisme, l'autocratie qui viennent polluer cette beauté.
Photo des petits bouts de papier qu'on enfonce dans le mur avec ses voeux. Obama était là le matin même, des gens ont essayé de retrouver son bout de papier, mais sans succès.
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