Un verre dans un bistrot un peu branché de Tel-Aviv avec un activiste israélien anti-occupation de mon âge. On parle de l'indifférence, du fait que très peu réfléchissent, s'opposent à ce qui est fait en leur nom. On parle de l'impact de 'Valse avec Bachir', il me dit "tu vas voir".
De sa voix forte, il interpelle les clients du bar, qui ont la trentaine pour la plupart (trop jeunes pour la guerre du Liban de 1982, mais qui ont pu prendre part à celle de 2006) : "Je suis avec un ami français qui me pose des questions. Qui a vu le film 'Valse avec Bachir' ?". La quasi totalité des mains se lèvent.
"Qu'en avez-vous pensé ?" " bon film, émouvant, très vrai"
" Est-ce que ça a changé votre opinion sur la politique du pays ?" "non, pas de raison, c'est juste un film, de toute façon ça ne regarde pas le Français".
Une seule jeune femme vient nous voir un peu plus tard, prend un verre avec nous, discute; elle était au Liban en 2006. En rentrant, elle s'est engagée dans un mouvement pacifiste. Elle parle de mauvaise conscience, du fait que sa famille, ses amis ne la comprennent pas, font pression sur elle. Elle dit que , face à l'idéologie ambiante, omni-présente, il faut du courage pour oser remettre en question, réfléchir.
mardi 26 août 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire