Le Lehi, ou groupe (gang) Stern, ou Freedom Fighters of Israel a aussi son musée, toujours sous l’égide du Ministère de la Défense. Ce groupe a été créé en septembre 1939 au début de la deuxième guerre mondiale, quand les dirigeants de l’Irgun-Etzel ont jugé que, puisque la Grande-Bretagne était en guerre avec l’Allemagne nazie, il fallait faire une trêve dans les combats avec les Britanniques pour la durée de la guerre, traduisant ainsi leur sens des priorités (proclamation de David Raziel, chef de l’Irgun le 5 septembre 1939).
Abraham (Yair) Stern et son second Yitzak Shamir qui deviendra plus tard, lui aussi (comme Begin de l’Irgun), Premier Ministre d’Israël, ont refusé cette trêve et ont décidé que la lutte contre les Britanniques devaient continuer. Certains d’entre eux (Shamir, pourtant chef des opérations du groupe, a toujours dénié avoir été au courant) ont pris contact avec le Troisième Reich par l’intermédiaire de ses représentants à Beyrouth pour lui proposer une alliance : débarrassez-vous des Juifs allemands en les envoyant en Palestine, fournissez-nous des armes et nous ouvrirons un nouveau front anti-Anglais qui vous aidera à les battre. Cet épisode, tout à fait documenté par des documents historiques, ni plus ni moins glorieux que l’alliance tout aussi tactique proposée par le Grand Mufti de Jérusalem aux Allemands, mais nettement plus surprenant, n’est pas mentionné dans ce musée, bizarrement, et, très franchement, je n’ai pas osé poser la question.
Ce qui est bien mentionné, par contre, c’est l’assassinat le 17 septembre 1948 par le groupe Stern du Comte Bernadotte, mandataire de l’ONU chargé de trouver une solution au conflit. Le plan que Bernadotte proposait comprenait :
- une unité territoriale avec deux états (une sorte de confédération)
- l’état juif n’aurait pas de continuité territoriale mais des points de passage
- les juifs auraient une autonomie municipale à Jérusalem
- 300 000 réfugiés arabes pourraient revenir
- l’immigration juive pouvait continuer (sans limite de nombre) pendant deux ans
- après deux ans, immigration et retour des réfugiés serait soumis à l’accord de l’autre état
Quand on lit ce plan (tel qu’il est décrit dans le musée du Lehi), on se dit qu’il était infiniment plus généreux pour les juifs que ne le sont les propositions d’Israël aux Palestiniens depuis 25 ans…
Et comme c’est expliqué dans ce musée (je le rappelle, musée officiel de l’Etat d’Israël), ce plan était inacceptable, donc Bernadotte a été assassiné et ensuite le plan a été abandonné. Une excellente manière de résoudre les problèmes.
Dans le programme du groupe en une vingtaine de points, il est dit qu’Israël doit avoir les frontières prescrites dans la Torah (ça comprend au moins toute la Jordanie et sans doute davantage), mais surtout le point n°14 est éloquent :
« The Gentiles: Solving the problem of the gentiles by population exchange » (il ya bien écrit 'gentiles' et non pas 'Aliens' comme le dit Wikipédia)
En bon français, ça s’appelle de l’épuration ethnique.
Enfin, vous admirerez l’orange et la banane piègées…
Abraham (Yair) Stern et son second Yitzak Shamir qui deviendra plus tard, lui aussi (comme Begin de l’Irgun), Premier Ministre d’Israël, ont refusé cette trêve et ont décidé que la lutte contre les Britanniques devaient continuer. Certains d’entre eux (Shamir, pourtant chef des opérations du groupe, a toujours dénié avoir été au courant) ont pris contact avec le Troisième Reich par l’intermédiaire de ses représentants à Beyrouth pour lui proposer une alliance : débarrassez-vous des Juifs allemands en les envoyant en Palestine, fournissez-nous des armes et nous ouvrirons un nouveau front anti-Anglais qui vous aidera à les battre. Cet épisode, tout à fait documenté par des documents historiques, ni plus ni moins glorieux que l’alliance tout aussi tactique proposée par le Grand Mufti de Jérusalem aux Allemands, mais nettement plus surprenant, n’est pas mentionné dans ce musée, bizarrement, et, très franchement, je n’ai pas osé poser la question.
Ce qui est bien mentionné, par contre, c’est l’assassinat le 17 septembre 1948 par le groupe Stern du Comte Bernadotte, mandataire de l’ONU chargé de trouver une solution au conflit. Le plan que Bernadotte proposait comprenait :
- une unité territoriale avec deux états (une sorte de confédération)
- l’état juif n’aurait pas de continuité territoriale mais des points de passage
- les juifs auraient une autonomie municipale à Jérusalem
- 300 000 réfugiés arabes pourraient revenir
- l’immigration juive pouvait continuer (sans limite de nombre) pendant deux ans
- après deux ans, immigration et retour des réfugiés serait soumis à l’accord de l’autre état
Quand on lit ce plan (tel qu’il est décrit dans le musée du Lehi), on se dit qu’il était infiniment plus généreux pour les juifs que ne le sont les propositions d’Israël aux Palestiniens depuis 25 ans…
Et comme c’est expliqué dans ce musée (je le rappelle, musée officiel de l’Etat d’Israël), ce plan était inacceptable, donc Bernadotte a été assassiné et ensuite le plan a été abandonné. Une excellente manière de résoudre les problèmes.
Dans le programme du groupe en une vingtaine de points, il est dit qu’Israël doit avoir les frontières prescrites dans la Torah (ça comprend au moins toute la Jordanie et sans doute davantage), mais surtout le point n°14 est éloquent :
« The Gentiles: Solving the problem of the gentiles by population exchange » (il ya bien écrit 'gentiles' et non pas 'Aliens' comme le dit Wikipédia)
En bon français, ça s’appelle de l’épuration ethnique.
Enfin, vous admirerez l’orange et la banane piègées…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire